En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour vous proposer des services adaptés à vos centres d’intérêts et réaliser des statistiques de visites

Mentions légales et conditions générales d'utilisation

Sidebar

Languages

Menu

assi

Jan « Nowak » Jezioranski et Radio Free Europe

Jan « Nowak » Jezioranski (1914-2005) 


Jan Jezioranski - « Nowak » était son pseudonyme de guerre - est né en 1914 à Varsovie. Economiste de formation, il a été fait prisonnier de guerre par les Allemands en 1939, dès le début de la Deuxième Guerre mondiale. Ayant fuit, il a été pendant l’Occupation et jusqu’à l’insurrection de Varsovie l’été 1944, l’un des membres importants de la Résistance en tant que soldat d’Armia Krajowa, l’armée clandestine anticommuniste dirigée par le gouvernement en exil à Londres. A la veille de la capitualtion de l’insurrection, il a réussi à fuir Varsovie en emportant pour le gouvernement de Londres une documentation exceptionnelle.


A la Libération, quand la Pologne s’est trouvée dans la zone d’influence soviétique, Jezioranski est resté en Occident. Dans les années 1948-1951, il a travaillé pour la section polonaise de la BBC à Londres. Dans les années 1952-1976, il a été directeur de la section polonaise de Radio Free Europe, basée à Munich, en Allemangne de l’Ouest. Il a été ensuite le directeur du Congrès des Polonais américains (1976-1996), œuvrant pour la liberté en Pologne auprès des élites politiques américaines. Il a contribué aussi à l’admission de la Pologne libre à l’OTAN.
Il est revenu en Pologne en 1989 à l’invitation officielle de Lech Walesa. Il est mort à Varsovie en 2005, reconnu comme un héros national.


Radio Free Europe

 
Le National Committee for a Free Europe (Comité National pour une Europe Libre) a été fondé en 1949 à New York. Radio Free Europe, une des activités principales du Comité, avait alors pour mission de défendre la démocratie et la liberté d’expression dans les pays de l’Est durant la guerre froide.
En 1952, Jan Nowak Jezioranski a été nommé directeur de la section polonaise à Munich.
Sa radio émettait sur tout le territoire polonais. Des unités spéciales de la police secrète du régime communiste étaient chargées du brouillage permanent des ondes.
Les deux principaux ennemis du régime communiste en Pologne étaient Radio Free Europe et la revue Kultura de Jerzy Giedroyc publiée à Paris, à cause de leur grande influence.
Ceux qui étaient pris à posséder la revue Kultura ou à écouter Radio Europe Libre étaient condamnés à des peines de prison.


Collaboration de Gombrowicz avec RFE 


Gombrowicz a proposé une collaboration à Jan Nowak Jezioranski en 1954, mais c’est au début de 1959 que l’écrivain a commencé à écrire pour les ondes.
A cette période, son œuvre avait été de nouveau interdite en Pologne après une courte période de libéralisation du régime (le « dégel » de 1956-1958) pendant laquelle on avait publié son œuvre, à l’exception de son Journal.
Le régime se « normalisa » de nouveau sous la pression de Moscou. Gombrowicz se tourna alors vers les organisations de l’émigration pour trouver un appui financier. Son œuvre ne sera plus publiée en Pologne de son vivant.


On connaît deux séries écrites par Gombrowicz pour Radio Free Europe, découvertes après sa mort dans ses papiers par Rita Gombrowicz.
Il n’existe aucune trace que ces textes ont été lus sur les ondes.
Ils ont été publiés de façon posthume sous les titres de Pérégrinations argentines et Souvenirs de Pologne.