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Les chutes d’Iguaçu.


« Cette démence n’a pas de fin... »

Finalement, le grondement s’incarne – c’est l’Iguaçu. On voit, dans une perspective oblique, des pans, des murailles vertigineuses d’eau qui croulent dans le chaudron bouillonnant du bas, quelque part dans le fond. On est immédiatement frappé par la stupéfiante communion du mouvement avec l’immobilité, car enfin, cette cataracte EST immobile, bien que tout n’y soit que déchaînement démentiel plongé dans un fracas inouï. […]
Et pourtant, il y a dans le spectacle qui s’étale à présent à mes pieds quelque chose d’à peine moins étrange, à savoir que cette démence n’a pas de fin, que l’accès de rage en folie dure et durera –dans un mois, dans un an, dans cent ans ! A Iguaçu, le plus stupéfiant, c’est justement la DURÉE continuelle, inouïe et impensable à nos yeux, de la cataracte qui devrait pourtant s’épuiser, stopper, arriver enfin à son terme, étant donné l’interminable perte d’énergie provoquée par la chute…

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"Pérégrinations argentines" en français, éditions Christian Bourgois.


« Les Marxistes ne voient aucun intérêt à l’existentialisme. »

Cependant, le marxisme ressemble au catholicisme, en ce sens qu’il se considère lui aussi comme propriétaire d’une science de la vie, censée être suprême et définitive. Car, pour un marxiste, l’univers ne comporte pas d’énigmes par trop choquantes ; tout ce dont il a besoin dans la vie a été fixé et défini une fois pour toutes par les manuels de Matérialisme dialectique. Il faudrait pourtant rappeler à ces messieurs que l’humanité est loin de se terminer avec Karl Marx, que se retrancher avec fierté derrière une muraille de Chine à l’abri des idéologies nouvelles réduit petit à petit la théorie marxiste à n’être qu’une doctrine de plus en plus en plus stérile, largement dépassée déjà, et suant cet ennui que dispensent les gens qui tournent en rond en ressassant sempiternellement la même chose. C’est bien de son impuissance à assimiler les idées nouvelles que vient la dégringolade actuelle de la doctrine marxiste.