« On voyait à l’époque d’étranges dinosaures appartenant à un temps déjà révolu errer au milieu de cette nouvelle démocratie qui étendait de jour en jour son emprise. »
Souvenirs de Pologne est un récit autobiographique qui se termine en juillet 1939, au moment du départ de Witold Gombrowicz en Argentine, à l’âge de trente-trois ans.
Witold Gombrowicz raconte ses origines familiales, - lituaniennes par son père et polonaises par sa mère, tous deux appartenant à la noblesse terrienne - son enfance dans le manoir de campagne à Małoszyce, ses années d’études et de formation à Varsovie, ses débuts en littérature.
Tout en traçant un portrait de lui-même avec lucidité et humour, Witold Gombrowicz fait revivre l’époque de l’entre-deux-guerres : les seules vingt années de liberté de la Pologne après cent trente ans ans de partages et avant cinquante ans de domination soviétique.
L’écrivain raconte l’excitation suscitée par l’indépendance nationale, la métamorphose des mœurs, l’intense créativité artistique, la vie dans les cafés littéraires.
« Raconter des bêtises était sans nul doute à cette époque une de mes occupations qui m’absorbaient le plus. »
Witold Gombrowicz évoque aussi ses amitiés avec d’autres écrivains dont Bruno Schulz et Witkiewicz. Il y parle des juifs d’avant-guerre, des femmes dont certaines remarquables comme Zofia Nałkowska, qui furent ses amies.
C’est toute une société à jamais disparue qu’il fait revivre dans ces chroniques.